Un système télé-police plus élaboré.
Le projet sera soumis au plus tôt à l’entérinement du conseil de police. Il prévoit, dans un premier temps, l’installation dans 500 commerces de caméras directement reliées à la centrale de la police
Jusqu’ici, Télé-police portait bien mal son nom! Le système se limitait à un émetteur permettant de retransmettre les sons.
En actionnant le bouton-poussoir, les bijoutiers et pharmaciens entrent directement (et silencieusement) en contact avec les policiers. Ceux-ci peuvent ainsi entendre ce qui se passe dans la boutique et évaluer au mieux la situation. Mais la zone Nord (Schaerbeek, Evere et Saint-Josse) veut aller plus loin en intégrant la dimension visuelle.
“ L’ancien Télé-police était une bonne expérience. Son fonctionnement n’était pas optimal, c’est certain, mais nous obtenions de bons résultats. Mais aujourd’hui, ce système a montré ses limites et devrait être étendu aux autres commerces ciblés ”, explique le commissaire Franck Dauchy, chef du dispatching et chargé de développer le projet Télé-police.
“Dans un futur proche, nous aimerions ajouter les images au son. Cela nous permettrait de mieux gérer l’information et d’intervenir plus efficacement. Nous y voyons un instrument utile qui augmenterait la sécurité des commerçants ”.
Le mode d’utilisation reste inchangé: le commerçant qui se sent menacé actionne l’alarme qui envoie directement un signal à la centrale de police. Il suffit aux policiers de faire apparaître les images retransmises par la caméra installée dans le commerce. En un coup d’œil, la situation peut ainsi être évaluée: nombre de suspects, présence d’armes à feu, identités…
Et si la zone Nord est actuellement la seule à plancher sur cette version plus évoluée de Télé-police, in fine, toutes les zones de police bruxelloises devraient lui emboîter le pas.
Dans un premier temps, la nouvelle mouture de Télé-police serait mise en place à la demande dans 500 commerces maximum. Au terme d’une première phase de test, la formule pourrait être modulée et adaptée. “ Il faut être certains que les commerçants en fassent bon usage. Car s’ils abusent de ce service, nous patrouillent mettront de plus en plus de temps à intervenir ”.