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Télépolice Vision s’étend en Hainaut

Dix-huit mois après le meurtre d’un libraire, la zone Mariemont adopte cette vidéosurveillance

SÉCURITÉ MORLANWELZ

Dix-huit mois après le meurtre d’un libraire à Houdeng-Aimeries qui avait mis en évidence l’intérêt et l’urgence de développer la vidéosurveillance dans les petits commerces, le système Télépolice Vision s’étend en Wallonie :
ce lundi, Télépolice Vision, qui équipe quatre des six zones de police bruxelloises et 7 en Wallonie dont 5 en Hainaut, est installé dans la zone 5335 dite zone Mariemont. Pour tenir compte des éventuelles mises au point, le système raccordant les commerçants équipés à la police sera pleinement opérationnel avant la fin de la semaine. À Manage, Seneffe, Morlanwelz et Chapelle-lez-Herlaimont, les commerçants intéressés seront avisés de la façon de procéder.

Ce système n’est pas la panacée universelle. Il n’empêche pas les hold-up. Mais douze ans de pratique montrent qu’il réduit considérablement les vols à main armée dans les commerces équipés : les auteurs choisissent tout simplement d’aller voir ailleurs.

Et pour ceux qui tentent le coup, les possibilités que ce système offre en lien avec le service de police sont telles que les arrestations augmentent ainsi que les condamnations : le système produit des preuves de qualité. Selon Télépolice Vision, les services de police ont interpellé environ 70 suspects depuis qu’il s’implante en Belgique, en 2002. Les zones équipées en Wallonie sont celles de Charleroi,Nivelles, Courcelles, Ciney, Fleurus, Châtelet et la zone boraine. Dans la zone Mariemont, cinq commerces n’ont pas attendu que le collège de police décide à son tour de s’équiper, pour malgré tout s’abonner déjà à cette vidéosurveillance qui leur coûte par mois exactement 54,90 euros, location, entretien et maintenance du matériel compris.

Le meurtre le 19 septembre 2011 du libraire M. Robert Campion dans sa librairie l’Écolier à Houdeng est dramatiquement là pour le rappeler : les librairies figurent parmi les commerces prioritaires exposés à la délinquance ainsi que les boulangeries, les épiceries, les pharmacies, les bijouteries, les stations-service et les professions libérales, en particulier les notaires et les huissiers.

Gilbert Dupont