Une police bruxelloise adopte une technologie révolutionnaire

 BRUXELLES À la pointe en Région bruxelloise, la police de la zone Nord s’équipe d’un dispositif innovant de télépolice qui va révolutionner la sécurité des commerçants. Avec l’ancien système, le commissariat alerté par le commerçant en difficulté pouvait au mieux, quand tout fonctionnait correctement, localiser l’alerte et entendre ce qui se passait dans la pharmacie braquée, la librairie, etc.

Dorénavant , à Evere, Schaerbeek et Saint-Josse, le système permettra comme avant de localiser et recevoir le son mais aussi les images en direct de l’attaque en cours , et à l’opérateur, depuis le commissariat, de parler au commerçant victime, sans faire courir de risque pour ce dernier , en choisissant le bon moment.

Selon nos infos toujours : dès 2010, le système, appelé TéléPolice Vision, sera couplé aux caméras installées sur la voie publique, lesquelles s’orienteront instantanément et automatiquement sur le commerce d’où provient l’alerte.

Non seulement la police assistera au hold-up et le filmera en direct dans le commerce, mais aussi l’après-hold-up et la fuite des truands, moyen et direction de fuite, manière à diriger immédiatement les patrouilles.

Encore plus fort : pour aider le dispatching, apparaît sur l’écran le plan détaillé de l’intérieur du commerce attaqué; s’il s’agit par exemple d’une grande surface, l’opérateur sait instantanément où se trouve le coffre-fort et les issues arrière, sur quelles rues celles-ci donnent.

L’information est confirmée par la firme qui installe aussi cette technologie en Wallonie, Eurovigilance.

Qualité d’image CCD. À l’avenir, inutile, pour les gangsters, de démolir les caméras : aucune incidence sur les enregistrement. Pour un coût modique : un forfait de 75 € pour le matériel complet (borne, caméra et télécommande), y compris l’installation par le technicien, et 25 €/mois de redevance.

Dans une première période, la police de la zone Nord veut limiter TéléPolice Vision aux commerces à risques : pharmacies, tiercés, hôtels, bijouteries, librairies, night-shops et grandes surfaces, précise Eurovigilance.

En Wallonie par contre (vif succès à Charleroi et sa région, Fleurus, Pont-à-Celles, Aiseau, Chatelet, Farciennes, Gosselies, Jumet, Lodelinsart, Monceau, Marchienne, Dampremy, Montignies, Couillet, Marcinelle, Mont-sur-Marchienne, ainsi que Ciney, Hamois, Havelange et Somme-Leuze dans le Condroz namurois), TéléPolice Vision est étendu aux professions libérales, avocats, médecins, notaires, huissiers de justice, dentistes. Et TéléPolice Vision est en tous points conforme à la loi Tobback (respect du privacy).

Le système est signalé sur la vitrine : premier effet dissuasif. Il ne permet pas encore de télécommander les caméras depuis le commissariat. Mais le commerçant peut se connecter à distance, par exemple depuis son privé, via Internet et son PC.

Dans le système des années 1990, les gangsters pouvaient détruire les preuves en s’emparant de la vidéo dans le boîtier : c’est devenu impossible. Enfin l’enregistrement se poursuit 24 h sur 24 et en toute sécurité, sans besoin de remplacer ni de réamorcer la cassette.