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Télépolice : le cap des 2.500 commerces franchi

Télépolice, créé pour pourchasser les braqueurs, sert de plus en plus à retrouver les voleurs à l’étalage ou les cambrioleurs

SÉCURITÉ

“Pour 50 € par mois, matériel et service technique compris”, les petits commerçants peuvent, depuis une dizaine d’années, se doter d’un système rudement efficace, très instinctif et directement relié au dispatching de la police, afin de retrouver des braqueurs…

“C’est peu cher”, et surtout, selon  les responsables de la société Télé Police Vision, “il a été prouvé que le système aide à diminuer la criminalité” , comme cela a été le cas à Charleroi. “Là où, avant 2005, on était au point de non-retour au niveau des braquages, soit jusqu’à sept par jour, dès 2006 et après l’implantation de Télépolice, plusieurs bandes ont été arrêtées et les braquages n’ont cessé de diminuer…”

Ainsi, forte de ces résultats, la société Télé Police Vision peut se targuer d’avoir dans sa liste de membres quelque 2.500 commerces sur tout le territoire belge. Si le fameux cap a été franchi, l’évolution a parfois été ardue… “Si les chiffres ont souvent stagné, c’est parce que des commerces se sont déjà équipés autrement et sont liés à un contrat de plusieurs années sans pouvoir s’en dépêtrer.”

La suspicion par rapport à un système qui a pourtant maintes fois fait ses preuves réside également dans la froideur avec laquelle le ministère de l’Intérieur l’a toujours accueilli. “On ne rentre tout simplement pas dans le moule. Ils ont déjà essayé de nous interdire en 2005, sans succès. Le principe d’un appel direct à la police, sans qu’il soit filtré – ce qui fait perdre de l’argent au ministère car ces fameux intermédiaires leur rapportaient de l’argent – n’a pas toujours été vu d’un bon œil.”

Côté pratique, “tous les membres ne possèdent pas un système qui se fait d’office en collaboration avec les zones de police. Une quinzaine d’entre elles a été convaincue. Quant aux commerces ne s’y trouvant pas, lorsqu’ils pressent le bouton, l’appel est transféré directement, via le dispatching de Télépolice, vers la police locale”.

En sus de la prévention et de la protection contre les braquages, il s’avère que, progressivement, Télépolice est tout aussi efficace “pour pincer des auteurs de cambriolages, vols de mazout et vols à l’étalage !”.

Malgré tout, certaines zones de police “tombent encore des nues quand on leur parle du système !”, s’étonne Thierry Legrelle. Certaines sont encore peu enclines à investir dans un second dispatching uniquement dédié à Télépolice.

D’autres, comme la commune de Bruxelles-Ville – la seule de la Région à ne pas être dotée du système –, rechignent toujours à “s’immiscer dans la sécurité privée des commerçants. Mais cela ne saurait tarder…”.

F.SC

Le système Télépolice a fait ses preuves, même si certains freinent encore son extension.

Bauweraerts

Cet article provient du site http://www.dhnet.be