Les malfrats délaissent les fourgons et les banques, trop sécurisés.
BRUXELLES L’innovation du malfrat n’est pas un coup de génie mais bien une option de facilité. La police confirme : c’est une nouvelle forme de criminalité liée directement à la protection des autres cibles d’antan.
Il y a quelques années , les braqueurs s’attaquaient aux fourgons. Depuis qu’ils font l’objet de mesures de protection extraordinaires de la part de la police fédérale, plus aucune attaque de fourgon n’a été perpétrée.
Les malfrats se sont alors rabattus sur les banques. « Les mesures de sécurité extrêmes et les caméras les ont dissuadés. » Ils s’en sont alors pris aux supermarchés, aux commerces de taille moyenne. Mais là aussi, des moyens de protection (Télépolice, agents de sécurité…) ont fait réfléchir les malfrats à deux fois. Les librairies, les pharmacies se sont petit à petit équipées également, n’offrant plus la possibilité aux voleurs de dérober l’argent si facilement.
Les voleurs se sont donc rabattus sur les restaurants et les cafés. « Ce sont des cibles faibles et fragiles. Lorsqu’on va au restaurant, on ne s’attend pas à être braqué », explique la police. « Les malfrats bénéficient donc de l’effet de surprise. » Ils agissent vite sous la menace d’armes factices ou non. « Ils savent qu’au minimum ils auront des GSM et des portefeuilles qui avec un peu de chance seront remplis. »
Dans certains cas, par gain de temps, la caisse du restaurant n’est même pas exigée. Dans d’autres, par contre, les malfrats bien renseignés se dirigent directement vers elle et en profitent pour dépouiller les clients.
Ce fut le cas dans un établissement de la rue de Stalle, à Uccle. « Ça n’a même pas duré deux minutes. Ils sont entrés. Ils ont été droit vers la caisse. Ils savaient où elle se trouvait. Ils ont exigé que les clients donnent leurs téléphone et portefeuille », explique le patron, qui depuis s’est sécurisé.
E.Pr.
